Les zones côtières, interfaces entre continent, océan et atmosphère sont d’importantes zones d’échanges de matières et d’énergie jouant un rôle capital dans les cycles biogéochimiques. Cette position contraint ces milieux à une forte variabilité spatio-temporelle des paramètres physico-chimiques à laquelle s’ajoute des forçages d’origine naturelle (e. g. le réchauffement climatique), et/ou anthropique.
La gestion durable de ces systèmes ne peut être envisagée que sur la base d’une bonne compréhension de leur état, de leur fonctionnement et de leur sensibilité aux pressions climatiques et anthropiques. Ces systèmes sont complexes en raison de la multiplicité des interactions auxquelles ils sont confrontés ainsi qu’aux nombreuses interfaces physiques et biogéochimiques présentes le long du trajet bassin versant- zone côtière – océan du large. Une des conséquences majeures est la grande variabilité tant fonctionnelle que celle des éléments caractéristiques les constituant et qui nécessite l’utilisation de nombreux outils d’observation appropriés.
L’observation à moyen et à long terme de l’évolution de l’environnement est clairement reconnue comme une nécessité impérative si l’on veut comprendre comment les écosystèmes terrestres ou marins réagissent à la fois aux contraintes naturelles de l’environnement et aux effets anthropiques. C’est bien évidemment le cas des milieux littoraux et côtiers, particulièrement vulnérables en raison de la pression croissante des activités humaines et objets de nombreux conflits d’usage. La problématique concerne l’impact du changement global sur les zones côtières et son importance relative par rapport aux activités humaines locales (global vs local).
Le site marseillais est caractérisé par une grande métropole à laquelle sont associées des activités portuaires, industrielles et touristiques. Il est par ailleurs à proximité du plus grande fleuve de Méditerranée qui se jette sur un plateau continental à forte activité de pêche et lieu de nombreuses réserves naturelles. Cette région maritime est ainsi soumise à de fortes pressions d’origine anthropiques et doit, à ce titre, faire l’objet d’une surveillance.
Un effort important a été effectué par les laboratoires de recherche de l’OSU Pythéas ces dernières années pour intensifier les actions d’Observation sur le long-terme du milieu marin côtier. L’attention particulière porte sur le milieu côtier, de l’embouchure du Rhône jusqu’au centre de la rade de Marseille, en partenariat avec des collectivités locales (Agence de l’Eau, Ville de Marseille, Service des Phares et Balises, IFREMER…). La mise en place des récifs artificiels du Prado offre la possibilité au Service d’Observation d’étendre son action sur la zone littorale et de suivre l’influence de la colonisation biologiques sur les caractéristiques physico-chimiques et biologiques de la colonne d’eau tant au niveau du site d’implantation, que sur l’ensemble de la rade de Marseille.
Les suivis en cours actuellement, menées en collaboration avec les unités de Recherche du l’OSU Pythéas et des collectivités locales, sont décrits ci-après.