Climed
Un site d’observation et d’expérimentation sur la biodiversité et le changement climatique.
Le site Climed est situé sur le terrain communal de la ville de Marseille qui le met gracieusement à disposition des chercheurs (convention d’occupation précaire entre Aix-Marseille Université et la direction des espaces verts de la ville de Marseille).
Ce site jouit d’une position géographique privilégiée : situé en bordure d’une des plus grandes agglomérations de France (13ème arrondissement de Marseille), il n’en fait pas moins partie d’un site naturel abritant une biodiversité remarquable tant par le nombre d’espèces qui la composent que par leur identité (nombreuses espèces d’intérêt patrimonial protégée au niveau régional, national ou européen). A l’interface de la ville et des collines péri-marseillaises, ce site d’observation et d’expérimentation offre la possibilité d’explorer les questions relatives au lien entre biodiversité et fonctionnement des écosystèmes, à la sensibilité des espèces au changement climatique, à la perméabilité des milieux naturels aux espèces exotiques et plus généralement au devenir des formations de garrigue dans le contexte du changement global. Localisé dans le massif de l’Etoile, ce site présente un gradient de diversité végétale permettant de tester de nombreuses hypothèses formulées sur des approches expérimentales en milieu contrôlé mais jamais testées en milieu naturel.
O3HP
Le site O3HP (Oak Observatory at OHP) est un site expérimental développé au sein d’une forêt de chênes pubescents (Quercus pubescens Willd.) sur le site de l’OHP (Alpes de Haute-Provence, France). Les objectifs principaux du dispositif sont d’évaluer la réponse des forêts méditerranéennes, en terme de dynamique, fonctionnement et biodiversité, au changement climatique. Un dispositif expérimental d’exclusion de pluie permet de changer, sur une parcelle donnée comprenant plusieurs dizaines d’arbres, le régime des précipitations en modifiant notamment la période de sécheresse estivale. La parcelle soumise à ce changement climatique est ainsi comparée à une parcelle « témoin » et à une parcelle irriguée sans stress estival.
Orchamp
Mise en place du transect Ventoux dans le cadre de l’observatoire ORCHAMP et d’une collaboration entre l’Institut Méditerranéen de Biodiversité et d’Ecologie marine et continentale (IMBE, UMR Aix-Marseille Université (AMU), Université d’Avignon et des Pays de Vaucluse (UAPV), CNRS, IRD), l’Unité de recherches Écologie des forêts méditerranéennes (INRA-URFM), l’Unité expérimentale Entomologie et forêt méditerranéenne (INRA-UEFM), le Laboratoire d’Écologie Alpine (LECA, CNRS, Université Grenoble Alpes, Université Savoie Mont-Blanc), le Syndicat Mixte d’Aménagement et d’Équipement du Mont Ventoux (SMAEMV) et l’Office National des Forêts (ONF).
Le Ventoux est l’un des derniers nés des transects de l’observatoire des relations climat-homme-milieux agro-sylvo-pastoraux du massif alpin (ORCHAMP) de la Zone Atelier Alpes. Inscrire le Mont Ventoux dans le cadre des suivis de long terme de la biodiversité floristique et du sol de cet observatoire résulte d’une collaboration de la communauté des écologues et forestiers de l’IMBE, du LECA et de l’INRA.
Jardin / Serres
Le jardin botanique expérimental de St Jérôme comprend trois serres et plusieurs surfaces expérimentales. Ces surfaces expérimentales bénéficient d’un suivi détaillé du microclimat, notamment de la température du sol et de l’air, de la pluviométrie, du potentiel hydrique, du vent, de la lumière, de l’humidité de l’air avec une transmission et une gestion en ligne des données grâce à la base de données COOPERATE. Se rajoutent aux surfaces expérimentales des collections de végétaux vivantes à la fois en extérieur qu’en intérieur avec un focus sur les végétaux des climats méditerranéens. Le jardin botanique expérimental est complété par deux serres à l’Arbois et deux serres à St Charles. De plus, 17 enceintes de culture (phytotrons) sont utilisées pour la germination et la croissance de plantes au sein de l’IMBE ainsi que le développement de microorganismes. Les phytotrons permettent de contrôler température, lumière et en partie l’humidité de l’air pour des expérimentations de modification de climat et de croissance de végétaux, microorganismes et d’activité de la mésofaune du sol.
Terrain / Etudes in-situ
Un grand nombre de programmes de recherche au sein de l’IMBE utilisent des données de végétation en termes de composition et d’abondance relative d’espèces végétales.
Pour garantir la grande qualité des données en termes d’identification des espèces végétales, Daniel PAVON, systématicien botaniste assure à la fois la formation des nouveaux doctorants, chercheurs et étudiants stagiaires aux relevés de végétation, la qualité des données et le transfert des compétences entre chercheurs IMBE, Conservatoires Botaniques Nationaux et un réseau de naturalistes associé.
De plus, Jean-Philippe Orts assure en plus de ses activités à l’O3HP ci-dessous la formation et le contrôle de qualité des données phénologiques au sein de l’IMBE.
Aquariums
La station marine d’Endoume (SME) est dotée de 40 aquariums en utilisation constante, à la fois d’eau de mer courante et artificielle permettant le maintien et l’expérimentation des organismes marins étudiés à l’IMBE.
Un parc d’aquariums d’eau de mer courante de petits volumes (de 13L à 24L) est dédié à l’expérimentation sur la thermo-tolérance, l’impact des polluants sur les organismes et les cycles de vie. Les réponses du vivant sont observées à différentes échelles : morphologique, anatomique, génétique et épigénétique. Ces analyses sont facilitées par la proximité de ces aquariums avec les autres services communs présents également à la Station Marine d’Endoume : service commun biologie moléculaire et service commun histologie.
Les aquariums (4 de 150L) d’eau de mer artificielle offrent des systèmes contrôlés (pH, température, photopériode, salinité) pour l’analyse séparée de l’effet de la variation de différents paramètres.
Ces aquariums sont actuellement utilisés pour les manipulations d’organismes modèles étudiés à l’IMBE mais pourront aussi nous permettre d’attirer des chercheurs d’autres unités souhaitant travailler sur le vivant.
Nous disposons également d’un parc d’aquariums de plus grand volume permettant le maintien de différents organismes dédiés à l’expérimentation.
Plongée
Dans les eaux côtières, la plongée est nécessaire pour soutenir la recherche et l’enseignement et pour protéger et conserver l’environnement naturel et culturel.
Elle se différencie de la plongée de loisir comme de la plongée professionnelle. La plongée scientifique qui se pratique dans un cadre surveillé sanitairement et en toute sécurité implique des plongeurs certifiés, les responsables de service plongée, les chefs de projet scientifiques, les directeurs de laboratoires, des administratifs et des législateurs.
La plongée scientifique est un outil de recherche hautement productif et rentable qui supportent les sciences de la mer et l’archéologie sous-marine grâce à un échantillonnage ciblé et efficace, des observations et des bilans quantitatifs, des mesures in situ, des études d’impact et des analyses écologiques non faites à aveugles, l’évaluation de nouvelles technologies, des profils géologiques/géochimiques subtidaux et de la cartographie sous-marine de zones autrement inaccessibles, ainsi que le déploiement et/ou la récupération d’appareillage sous-marin.
Fontblanche
Les zones urbanisées produisent environ 70% des émissions de CO2 issues de la combustion d’énergies fossiles. Ces estimations sont très incertaines aux échelles locale et régionale et demandent à être vérifiées de façon indépendante, ce qui peut être fait par des méthodes atmosphériques. De plus, les villes sont souvent plus chaudes que les zones rurales alentours du fait de l’îlot de chaleur urbain (ICU), qui peut influencer certains flux de CO2. Les villes sont donc des endroits stratégiques pour réduire les émissions de CO2 et diminuer les températures localement.
Le projet ANR COoL-AMmetropolis vise à caractériser et à produire des scénarios de réduction des émissions de CO2 et de l’ICU de la métropole Aix-Marseille Provence (AMP), deuxième agglomération la plus peuplée de France, et de produire des cartes à fine échelle montrant les bénéfices découlant de ces mesures de réduction sur la concentration de CO2 et la température de l’atmosphère métropolitaine à l’horizon 2035.
L’objectif est de construire ces scénarios en concertation avec les acteurs socio-économiques locaux et les gouvernances des territoires de la métropole AMP, de sorte à ce que ces scénarios soient réalistes et puissent être mis en action.