Création de l'OSU
Le patrimoine scientifique de l’OSU Pythéas sera prochainement disponible sur son site dédié. Nous vous inviterons à le consulter pour en savoir plus sur nos actions passées.
Le patrimoine scientifique de l'OSU Pythéas
De part la longue et riche histoire de Marseille dans le domaine des sciences, l’OSU Pythéas au travers de ses laboratoires est dépositaire d’un important patrimoine scientifique. Ce patrimoine est composé d’instruments scientifiques, de collections (science naturelle, géologie, astronomie,..), de fonds documentaires,…
Si leur fonction originelle pour la recherche et l’enseignement reste toujours d’actualité, ces collections dont certaines sont protégées au titre des monuments historiques sont aussi entretenues pour leur intérêt patrimonial, scientifique et culturel et pour leur utilisation pour la diffusion de la culture scientifique.
Au sein de l’OSU Pythéas, les équipes en charge de ce patrimoine veillent à sa sauvegarde, sa conservation, son inventaire et sa valorisation.
XVIIIe siècle
1702 / Création d’un Observatoire à Marseille
Collège de Sainte-Croix, montée des Accoules
L’Observatoire de Marseille a été créé en 1702 par les Jésuites dans le quartier du Panier. Il est passé successivement sous la tutelle du ministère de la Marine, de l’Académie de Marseille, du Bureau des Longitudes et enfin, des différents ministères chargés de l’éducation (il est rattaché à l’Université d’Aix-Marseille en 1899).
1764 / Observatoire Royal de la Marine
XIXe siècle
1863 / Observatoire de Marseille
Au début des années 1860 l’Observatoire est transféré sur le plateau Longchamp pour accueillir de nouveaux instruments, notamment le grand télescope de Foucault. L’architecte du “nouvel observatoire” est Henry Espérandieu (1829- 1874).
1882 / Création de la Station Marine d’Endoume
XXe siècle
1937 / Observatoire de Haute-Provence
1963 / Service d’Astronomie Spatiale de l’Observatoire de Marseille
1965 / Laboratoire d’Astronomie Spatiale
1995 / Fédération de Recherche IGRAP
2000 / OSU Observatoire Astronomique de Marseille-Provence
XXIe siècle
2012 / Création de l’Observatoire des Sciences de l’Univers Institut Pythéas (OSU Institut Pythéas)
Les laboratoires qui composent cet OSU sont : Le Laboratoire d’Astrophysique de Marseille (LAM), l’Institut Méditerranéen d’Océanologie (MIO), l’Institut Méditerranéen de Biodiversité et d’Ecologie marine et continentale (IMBE) et le Centre Européen de Recherche et d’Enseignement des Géosciences de l’Environnement (CEREGE).
2013 / Le LPED intègre l’OSU Institut Pythéas
Le Laboratoire Population Environnement et Développement (LPED) sous tutelles AMU – IRD est un laboratoire à vocation interdisciplinaire pour le développement des recherches à l’interface entre Sciences de la Société et Sciences de l’Environnement.
2018 / RECOVER intègre l’OSU Institut Pythéas
L’Unité RECOVER sous tutelles AMU – INRAE est centrée sur le fonctionnement des écosystèmes et les risques naturels.
Qui était Pythéas ?
Au IVe siècle avant notre ère, à l’époque d’Aristote et d’Alexandre le Grand, le savant marseillais Pythéas a mesuré la latitude de sa cité, découvert la Grande-Bretagne, observé le soleil de minuit et la mer gelée, expliqué les marées océaniques par l’action de la Lune, déterminé le pôle céleste, décrit le mode de vie des peuples du nord de l’Europe et évoqué une île lointaine nommée Thulé. Toutes ces découvertes, rapportées à l’issue d’une audacieuse expédition maritime, Pythéas les a rassemblées dans ses écrits. Hélas, ceux-ci ont disparu.
Aujourd’hui, il ne nous reste de son œuvre que quelques rares témoignages postérieurs, parmi lesquels ceux de Strabon (Ier siècle) et de Polybe (IIe siècle av. JC), tellement sceptiques à son égard qu’on a parfois mis en doute la réalité de son incroyable voyage. Pourtant, au cours des siècles qui ont suivi son époque, Pythéas avait reçu l’hommage de nombreux savants comme Ératosthène (IIIe siècle av. JC) ou Hipparque (IIe siècle av. JC) qui ont reconnu la pertinence de ses travaux. Ses explorations, aux dires de Pline l’Ancien (Ier siècle), ont même confirmé les hypothèses en vigueur. À l’époque de Pythéas, en effet, la sphéricité de la Terre ne faisait plus de doute, mais cette représentation demeurait théorique. En observant le soleil de minuit, le savant marseillais a-t-il voulu apporter la preuve définitive que la terre était ronde ? A-t-il cherché à en calculer la grandeur ? L’histoire n’a pas répondu à ces questions mais les rares témoignages dont nous disposons suffisent à considérer Pythéas le Marseillais comme un immense savant, totalement impliqué dans la science de son temps.
François Herbaux, journaliste et écrivain
Bibliographie : Les Nuits blanches de Pythéas le Marseillais / Puisque la Terre est ronde, enquête sur l’incroyable aventure de Pythéas le Marseillais